Gestion des émotions avec la méditation

J’inspire, j’expire. J’observe mon souffle. Des pensées viennent, il y en a beaucoup. J’essaye de ramener mon attention sur ma respiration, j’essaye de rester calme et présent. 

Tout d’un coup, un moment de calme. C’est comme si une machine tournait en moi sans relâche depuis des dizaines d’années, et que tout d’un coup, elle ne faisait plus de bruit, ou moins. 

Lorsque nous méditons, nous apprenons à calmer des processus cognitifs qui sont souvent actifs et puissants depuis plusieurs dizaines d’années. Ces processus cognitifs sont des mécanismes psycho-émotionnels qui ont été générés par le cerveau pour apprendre à prédire l’environnement, – et ainsi pouvoir réduire les menaces. Cette théorie sur le cerveau s’appelle la théorie de l’inférence active, développée par Karl Friston. 

Ces processus cognitifs ont un pouvoir gigantesque sur nous : ils peuvent nous paralyser dans certains types d’angoisses, ils peuvent nous faire tourner comme des toupies si la charge mentale y est très forte, ils peuvent nous assommer et nous déprimer… 

L’impact que les processus émotionnels peuvent avoir sur nous est absolument gigantesque. Cela est vertigineux. 

De la même manière, la paix et la beauté dont nous faisons l’expérience lorsque le calme s’installe à l’intérieur est un réel joyau, une vraie splendeur recherchée par des méditants dans le monde entier. 

Alors comment apaiser ces charges émotionnelles qui ont un tel pouvoir sur nous ? Et comment pouvons-nous nous rapprocher de ce joyau à l’intérieur ? 

Méditer et apprendre à vivre en présence

Ces mécanismes, ou schémas, psycho-émotionnels, ont tendance à avoir leur propre vie, si nous ne nous en occupons pas : ils commencent petits, et vont souvent s’accroître et se solidifier au cours du temps. 

Alors que pouvons-nous faire ?

La première règle est qu’il est impératif de ne pas lutter contre eux : en effet, essayer de les contrôler ou de les changer va paradoxalement les amplifier. Cela peut résulter en des expériences particulièrement pénibles et difficiles. 

Ensuite, nous pouvons apprendre à les observer. Oui, les observer, pourquoi ? 

Car lorsque nous observons une pensée ou une émotion, un processus magique va prendre place : ce qu’on appelle la désidentification. 

Quand une pensée émerge en nous, nous nous sentons identifié avec la pensée : on a la sensation que “je” pense. Le sens du “je”, du “moi”, est associé à la pensée. Alors que lorsque nous observons une pensée, le sens du “je” passe de la pensée à l’observateur, et la pensée devient simplement un objet observé. 

Il en va de même pour les émotions : lorsqu’une colère monte, on a une expérience de “je” suis en colère, et lorsque nous l’observons, nous devenons l’observateur de cette émotion. 

Lorsque nous ne sommes plus identifiés avec des pensées et des émotions, leurs impacts sur nous, leur influence sur notre humeur, notre estime de nous et notre expérience décroissent immensément. 

Avant, ces émotions, ces pensées qui ont été générées par le cerveau avaient les manettes, et nous avions beaucoup de mal à nous retrouver.

Mais une fois désidentifiés, nous reprenons les manettes, et nous pouvons à nouveau nous sentir centrés, revenir vers la douceur et la joie, et enfin prendre des décisions plus justes, plus intelligentes et avisées.  

Incorporer la méditation : être présent dans le quotidien 

Pour commencer, il est important de dédier des moments à la méditation, avec la bonne posture (assis en tailleur ou sur une chaise, dos bien droit), et de pratiquer cela avec curiosité et persévérance. La méditation peut être difficile et c’est important de savoir que cela devient de plus en plus facile avec le temps. 

Avec le temps, nous pouvons simplement apprendre à être présents dans notre vie de tous les jours. 

Dans certains monastères bouddhistes, les tâches ménagères sont considérées comme des méditations car elles sont à pratiquer en état de pleine conscience. 

Il est également possible d’apprendre à avoir son attention dans son corps pendant la journée, lorsque nous marchons, mangeons, parlons avec d’autres. 

Ainsi, nous cultivons cet état de présence méditative, même lorsque nous ne sommes pas assis en tailleur le matin. Cela nous permet de progresser plus rapidement, et aussi d’adoucir grandement nos journées. 

Toutes ces pratiques nous permettent de réduire les mécanismes toxiques en nous et de cultiver cette paix et cette douceur à laquelle nous avons tous accès à l’intérieur de nous-mêmes. 

Comment s’y mettre ? 

Si vous voulez voir des résultats, il est important d’avoir une pratique régulière. Il vaut mieux pratiquer 5 minutes par jour que 30 minutes une fois par semaine. 

Il est donc conseillé de commencer une pratique quotidienne courte, qui pourra être rallongée par la suite. 

Dans le programme de méditation que je propose, on y trouve des outils, des méditations guidées, des ateliers enregistrés ainsi que des emplois du temps à mettre en place pour vous aider dans votre pratique.

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus.

En espérant que vous trouverez l’outil qui vous aide à gérer vos émotions.

Gaspard